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Les pathologies anales sont fréquentes mais seul 1 sujet sur 5 consulte précocement. L’automédication est fréquente. Deux raisons pour consulter : Les maladies anales sont d’autant plus curables que diagnostiquées rapidement ;
Les maladies anales peuvent parfois être confondues avec d’autres pathologies, parfois graves.
Tout le monde a des hémorroïdes, elles font partie de la structure normale du rectum et jouent un rôle essentiel dans l’étanchéité de l’anus.
Les problèmes naissent lorsque les hémorroïdes deviennent sujettes à l’inflammation ou que les tissus qui les soutiennent se relâchent. Elles peuvent alors se dilater et/ou descendre jusqu’à l’anus et se trouver irritées par le passage des selles, en provoquant parfois des saignements.
Les paquets d’hémorroïdes peuvent parfois même atteindre l’extérieur et, lorsqu’elles se dilatent trop, conduire à la formation d’un caillot qui provoque une douleur violente: c’est la crise hémorroïdaire, qui peut durer plusieurs jours.
Le choix de la technique est décidé en consultation mais peut être revu lors de l’intervention. En effet, le canal anal est relâché sous narcose et peut mener à un changement d’option thérapeutique.
Je réalise les interventions en hôpital de jour ou en séjour d’une nuit. Je conseille une anesthésie générale. La durée de l’intervention est variable (30 min-1h).
Dans cette technique, très classique, les paquets hémorroïdaires sont disséqués à l’aide de pinces jusqu’à leur racine et réséqués totalement.
Ceci laisse une plaie ouverte. Un solution de fermeture partielle peut être proposée mais le milieu étant infecté de selles, le risque de lâchage des fils ou d’abcès n’est pas nul.
La douleur est présente les 15 premiers jours et les antidouleurs classiques permettent de bien la contrôler. Souvent, il ne s’agit pas d’une douleur continue mais de pics douloureux lors du passage des selles, la plaie étant souillée.
Les soins durent environ 2 mois, l’anus étant soumis au passage des selles qui ralentissent le temps de cicatrisation.
Il sont assez simples. Les soins consistent en une toilette locale au moyen de bains de siège ou de douches anales (avec savon désinfectant), 2X/jour et après chaque selle. Le séchage doit être non traumatique (linge doux ou sèche-cheveux sur le froid), suivi de l’application éventuelle d’une pommade localement.
Il est possible que la plaie suinte (jaune-vert, parfois malodorant) ou que des taches de sang se trouvent sur la bande de protection des sous-vêtements. Il suffit alors d’augmenter la fréquence des soins locaux.
Des démangeaisons, souvent tolérables, signent le début de la cicatrisation. Elles sont traitées par l’application de mitosyl (pommade).
Il est important de ne pas irriter les plaies (utilisation de lingettes ou de gants en place du papier WC, éviction des sous-vêtements serrés, …), ni de les laisser macérer (pas de bains, piscine,… les 3 premières semaines).
Les visites chirurgicales sont régulières (1x/15j) afin d’évaluer l’évolution.
L’arrêt de travail est en général de 1 à 3 semaines, dépendant de l’importance de la zone opérée.
Les artères qui apportent le sang aux hémorroïdes sont réséquées par agrafage à l’aide d’une agrafeuse circulaire.
Cette technique est moins douloureuse que la précédente, il n’y a pas de soins locaux, pas de suintements ni démangeaisons et l’arrêt de travail est donc d’une semaine. Les agrafes tombent d’elles-mêmes après 1 mois.
Cette technique ne traite pas les marisques ni les hémorroïdes externes. Elle est préférée en cas d’hémorroides internes multiples.
Les artères qui apportent le sang aux hémorroïdes sont réséquées par agrafage à l’aide d’une agrafeuse circulaire.
Cette technique est moins douloureuse que la précédente, il n’y a pas de soins locaux, pas de suintements ni démangeaisons et l’arrêt de travail est donc d’une semaine. Les agrafes tombent d’elle-même après 1 mois.
Cette techniques ne traite pas les marisques ni les hémorroïdes externes. Elle est préférée en cas d’hémorroides multiples.
En cas de crise hémorroidaire, avec présence d’un caillot dans l’hémorroïde (extrêmement douloureux), une incision sous anesthésie locale peut être réalisée afin d’évacuer le thrombus et de soulager immédiatement le patient. Ceci est réalisé au cabinet médical, en urgence.
Une marisque est un petit repli de la peau de l’anus, souple, non douloureux. Elle est la conséquence d’une poussée hémorroïdaire antérieure. Parfois elles sont multiples ou volumineuses, elles gênent l’essuyage et l’hygiène locale.
En cas de forte chaleur, elles peuvent favoriser une macération locale avec des démangeaisons ou de l’eczéma. Dans ces cas, ou pour des raisons esthétiques pures, on réalise une ablation chirurgicale en hôpital de jour.
La fissure anale est une déchirure de la muqueuse, généralement à la partie postérieure et terminale de l’anus. Elle provoque des douleurs typiques (sensation de brûlure persistant plusieurs heures après le passage des selles) et saignements discrets. Les symptômes peuvent durer plusieurs semaines, parfois plusieurs mois, avant de consulter. Le traitement est médical (pommades) mais en cas d’échec, la chirurgie s’impose.
L’ablation de la fissure anale (fissurectomie) est effectuée, accompagnée d’un recouvrement partiel de la plaie par la muqueuse et la peau. Ceci est réalisé sous anesthésie générale. Un section partielle du muscle de l’anus, appelé sphincter interne, est associée à la fissurectomie en cas de spasme anal.
Le kyste pilonidal est une cavité inflammatoire (granulome) qui se forme sous la peau, en raison du retournement de poils au niveau du pli inter-fessier.
Le diagnostic repose sur la présence d’un ou plusieurs orifices cutanés situés dans le sillon inter- fessier, parfois suintants, ou sous forme d’un abcès (tuméfaction chaude, rouge, douloureuse)
La chirurgie a pour objectif d’ôter l’entièreté du kyste et laisse donc souvent une plaie profonde. Des soins locaux quotidiens permettent une guérison complète en 6 à 8 semaines, sans quoi la maladie récidive de façon chronique. L’acte est réalisé en hôpital de jour ou d’une nuit sous anesthésie générale. L’interruption de travail est d’environ 15 jours.
La fistule anale est une communication entre une glande naturelle située à l’intérieur de l’anus et la peau de la région péri anale, causée par l’infection de cette glande.
L’atteinte de la glande provoque d’abord un abcès puis évolue vers le creusement d’un tunnel qui va traverser les tissus adjacents dont les muscles de l’anus (sphincter) et s’aboucher à la peau sous forme d’un bouton qui ne cicatrise pas et par lequel va s’écouler en continu ou par intermittence un liquide séro-purulent.
Les fistules ne guérissent jamais de manière spontanée. L’apparition d’une fistule anale n’est pas le fait d’une mauvaise hygiène, ni d’une alimentation particulière. Tout le monde peut donc en être victime, néanmoins certaines pathologies digestives comme la maladie de Crohn favorisent leur apparition.
La fistule présente une alternance de phases de poussées inflammatoires très douloureuses avec des phases de suppuration qui sont en général non douloureuses.
Les phases inflammatoires se compliquent toujours d’un abcès de la marge anale (boule rouge très douloureuse qui empêche le patient de s’assoir) qui nécessitera une intervention en urgence si l’abcès ne se vide pas de lui-même.
L’intervention chirurgicale est le seul moyen de guérir d’une fistule anale. En aucun cas la prescription seule d’antibiotiques ne pourra traiter le malade. Le traitement d’une fistule anale nécessite une mise au point préalable par IRM pelvienne.
Si la fistule est superficielle et non compliquée, j’ouvre son trajet en un seul temps opératoire. Si celle-ci est complexe, profonde et traverse les muscles servant à la continence anale, je préférerai opérer en plusieurs temps.
Il faut bien entendu respecter l’intégrité des sphincters (muscles de l’anus) afin de préserver une continence anale. Pour cette raison, je dois parfois mettre en place des drains élastiques dans le trajet de la fistule pour permettre une mise à plat et cicatrisation progressive du trajet fistuleux. La cicatrisation complète demande environ 6 à 8 semaines.
Souvent discrets, parfois évolutifs, les condylomes anaux, également appelés papillomes, sont des excroissances en forme de crêtes de coq, végétantes, superficielles. Ils se développent à la marge de l’anus mais aussi dans le canal anal, sur la verge ou le vagin.
Ils sont liés à une infection au virus HPV, il s’agit d’une maladie sexuellement transmissible. Le mode de contamination est un contact direct (rapports sexuels ou caresses intimes). Le virus étant très résistant, d’autres modes de contamination sont possibles (jaccuzi, saunas, linge de toilette,…).
Un traitement est nécessaire pour éviter la prolifération des lésion, voire la cancérisation.
Des soins locaux par pommades (ALDARA) sont réalisés. En cas d’inefficacité ou de lésions étendues, une chirurgie est proposées.
Le geste consiste à réaliser une exérèse et électrocoagulation au bistouri électrique ou laser, sous anesthésie générale. Les traitements répétés sont souvent nécessaires. Une vaccination HPV est proposée.